« Oui, c’est le bleu, ma couleur préférée », chantent en chœur, les cinquante élèves réunis en cercle autour d’Annie Mouhib, la directrice de l’école maternelle Montesquieu, à Angers (Maine-et-Loire). Une couleur au cœur de cette journée du lundi 3 avril, symbole de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, d’ordinaire le 2 avril, où les enfants des classes mélangés ont participé à un certain nombre d’ateliers en lien avec l’autisme, lectures d’histoires, sensibilisations sensorielles ou encore de décorations, de cuisine, suivis d’un temps festif l’après-midi.

Ici, l’inclusion se fait dès le plus jeune âge. « Dans les classes, certains enfants sont en situation de handicap et ont des comportements originaux, l’ensemble des enfants vit avec. Pour l’autisme, c’est parfois plus invisible et plus difficile à leur faire comprendre », indique Annie Mouhib, directrice. « Mais c’est super de pouvoir les sensibiliser aussi jeunes, avant le collège », poursuit Lucile Plassais, éducatrice coordinatrice de l’UEMA (Unité d’enseignement maternelle à l’autisme) auprès de l’association Handicap Anjou, qui gère la partie médico-sociale du dispositif.

La seule classe UEMA d’Angers

L’école accueille la seule UEMA de la ville depuis 2015. Sept enfants autistes, de 3 à 7 ans, y sont placés, suivis par des éducateurs spécialisés, psychologues, orthophonistes.. Il s’agit d’enfants n’ayant pas acquis suffisamment d’autonomie et/ou qui présentent d’importants troubles du comportement ne permettant pas une scolarisation « classique » mais pour lesquels des inclusions en milieu ordinaire sont envisageables.

« Les enfants ont pas mal d’évaluations pour avoir une vision complète de ce qu’ils peuvent faire, explique Lucile Plassais.Il y a beaucoup d’accompagnement individuel. » Régulièrement, certains élèves sont inclus dans les classes ordinaires.