Dans la salle de la moyenne et grande section de maternelle de Chloé, l’enseignante, un petit garçon tout de bleu vêtu est « armé » d’une paire de ciseaux pour découper toutes les images bleues d’un magazine. L’enfant s’applique aux côtés de ses petits camarades, tout aussi habillés en bleu et tout aussi concentrés. L’élève est autiste mais c’est un problème pour personne. C’est même une solution : l’inclusion. Le petit garçon n’est pas un élève de Chloé mais de l’Unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA) implantée depuis 2015 à l’école Montesquieu. Un cas unique en Maine-et-Loire il y a six ans. C’est la 3^e classe de l’école, dit Annie Mouhib, la directrice de Montesquieu, pour bien montrer que l’Unité autisme est une classe comme les autres. L’Unité associe simplement l’enseignement et le médico-social. Sept enfants de 3 à 6 ans avec des troubles autistiques sont présents à l’école Montesquieu sur les mêmes temps que les autres élèves de leurs âges. Chaque enfant a son projet d’accueil individualisé. Les enfants de l’Unité partagent la récréation, les repas mais aussi certaines activités des deux autres classes suivant les profils, explique la responsable de Montesquieu. Classée dans le réseau d’éducation prioritaire de Belle-Beille, l’école pratique également beaucoup l’inclusion inversée, l’immersion d’élèves « classiques » au sein de l’Unité d’enseignement autisme. Ainsi, tous nos élèves sont familiarisés dès le plus jeune âge avec la diversité, apprécie Annie Mouhib.

Malgré la pandémie, l’école a poursuivi sans relâche ses actions d’ouverture à travers son Printemps de la diversité, ouvert avec la journée mondiale de la trisomie 21, le 22 mars et bouclé ce vendredi par la journée de sensibilisation à l’autisme.